Ville contre nature
La croissance incessante des zones urbaines a engendré un dilemme complexe entre le développement urbain et la préservation de la nature. Les villes se sont développées en domestiquant et en cloisonnant la nature. Cet antagonisme entre ville et nature expose les tensions croissantes entre les besoins de l'expansion urbaine et la nécessité de maintenir un équilibre écologique. Au cœur de cette problématique se trouve l'étalement urbain, un processus qui voit les villes s'étendre au-delà de leurs limites traditionnelles, aux dépens des écosystèmes naturels. Du point de vue de l’Homme, l’étalement urbain se traduit désormais par la crise du logement que nous connaissons actuellement. En France, pas moins de 18% de la population habite un logement pouvant être considéré comme insalubre. Or, avec la loi « Climat et Résilience » promulguée le 22 août 2021, le rythme d’artificialisation devra être divisé par deux d’ici à 2030 et la zéro artificialisation nette devra être atteinte en 2050. La densification urbaine, par laquelle une population plus nombreuse parvient à vivre dans un même espace urbain, notamment grâce à la verticalisation, est alors perçue comme un mécanisme crucial pour permettre le logement de l’ensemble de la population sans artificialiser davantage.